Vu sur La Vie Moderne : « Comment j’ai pourri le web ! »

Je fais suivre un article que je trouve intéressant et amusant ! Au-delà de la réflexion sur la sphère lycéenne, il met en évidence qu’il ne faut pas prendre tout ce qui vient d’internet pour argent comptant, ce que l’on a peut-être trop tendance à faire…. Pas parce que nous sommes idiots, mais parce que nous courrons toute la journée et ne prenons pas le temps de recouper une information sur plusieurs sites pour être certain que cette information est juste.

Le philosophe Alain disait : « Penser, c’est dire non ». Veillons donc à maintenir notre esprit critique. J’ai failli me faire « couillonné » hier en lisant l’info concernant Fox News, précisement parce que je suis tombé dessus en surfant sur Facebook et que mon esprit critique n’était pas vraiment en alerte…

Ensuite, en lisant l’article du prof, on est un peu face au paradoxe du menteur ! Faut-il croire un menteur disant qu’il ment ? De la même façon, comment s’assurer que l’anecdote racontée par ce prof est véridique ? Perso, je n’ai pas le temps d’entrer dans une démarche archéologique visant à retrouver les traces qu’il aurait laissées sur le net….

Que cette histoire soit vraie ou pas, je suis tout à fait d’accord avec la conclusion de l’article : « On ne profite vraiment du numérique que quand on a formé son esprit sans lui ».

Bonne lecture donc 😉

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Comment j’ai pourri le web : Petite expérience amusante sur l’usage du numérique en lettres

Préambule

Pendant ma première année au lycée, j’ai donné à mes élèves de Première une dissertation à faire à la maison. Avec les vacances scolaires les élèves avaient presque un mois pour la rédiger : c’était leur première dissertation de l’année.

Plus tard, en corrigeant chez moi, je me suis aperçu que des expressions syntaxiquement obscures étaient répétées à l’identique dans plusieurs copies. En les recherchant sur Google, j’ai trouvé des corrigés sur un sujet de dissertation voisin vendus à 1,95€. Interloqué, j’ai immédiatement arrêté de corriger les copies, ne sachant plus à quoi ou à qui j’avais affaire et ayant l’impression de travailler dans le vide.

Plus tard, la même année, j’ai donné sur table à une de mes classes un commentaire composé, sur un passage d’une œuvre classique. Je n’ai pas particulièrement surveillé l’épreuve, le commentaire composé étant, comme la dissertation ou le sujet d’invention, un bon exemple d’exercice on ne peut plus personnel, où copier sur le voisin n’a absolument aucun sens.

En corrigeant chez moi les copies, j’ai constaté, dans une copie, des choses étranges : des termes ou des expressions qu’un élève de Première n’emploierait pas, une introduction catastrophique mais un développement convenable. En tapant une des expressions sur Google, j’ai réalisé que l’élève avait utilisé son smartphone pendant le cours et recopié le premier corrigé venu sur Google en tâchant maladroitement de le maquiller. En rendant les copies j’ai tenu un discours sévère à la classe sans indiquer qui avait triché. Après le cours, l’élève concerné, en pleurs, a reconnu les faits.

J’ai donc décidé de mener une petite expérience pédagogique l’année suivante : j’ai pourri le web !

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