Bonjour à tous, je suis Eric Terreau, Responsable produit chez Talentsoft. Cette semaine, j’aimerais vous parler d’une question que je me pose souvent : comment faire naitre et encourager les talents ? C’est, à mon sens, l’une des questions majeures dans le domaine des ressources humaines. C’est d’ailleurs une tâche que se partagent les RH et managers,. C’est aussi la question que se posent tous les parents du monde pour leurs enfants.
J’ai eu la chance d’avoir, très tôt, et au même moment de ma vie, une équipe à manager et une fille à élever. Dans les deux cas, je me suis forgé une expérience très personnelle des deux rôles. J’ai naturellement dressé des parallèles entre ces deux expériences, l’une enrichissant l’autre et inversement. J’avais même plus d’exemples autour de moi de bons parents que de bons managers (désolé pour certains).
Dans mes deux expériences, le plus difficile n’a pas été de reconnaitre leurs talents (surtout pour mes filles) ou les opportunités de les exprimer. Les membres de mon équipe, tout comme mes filles, n‘arrivaient tout simplement pas à dépasser certains blocages pour exprimer leurs capacités. Et malgré mes efforts, je n’arrivais pas toujours à les y aider.
Le plus net de ces blocages, ou surement le plus frappant, c’était la motivation. Quand collaborateurs ou enfants ne voulaient pas, cela ne se passait jamais bien. Difficile d’avancer à reculons. Et le tout avec son lot de justifications biaisées du type :
- « La documentation, elle est pas faite ! De toute façon, personne ne la lit« , m’a dit un jour un développeur
- « Mes dents, elles sont pas brossées ! De toute façon, elles vont tomber« , m’a dit ma fille la semaine dernière
Le second blocage que j’ai rencontré, c’est ce qui s’apparente à de la timidité. Le ridicule, la peur du jugement, tue enfant comme collaborateur. Il les empêche de s’épanouir dans la nouveauté, de se remettre réellement en question et de s’améliorer. Le post de Bastien Aublet reflète bien cet état d’esprit où la capacité à changer tient du Talent.
Dans mon rôle de manager ou de parent, j’apportais des solutions avec les mêmes ressorts :
- Rappel de l’objectif : « Tu veux être une belle princesse, ben, les belles princesses se lavent les dents« , « Tu veux qu’un autre maintienne ton travail, fais un doc clair« …
- Mise en avant personnelle : « T’es la plus belle quand tu te brosses les dents« , « T’es le premier à dire qu’un bon doc sur un projet, cela sent le bon développeur« …
- La récompense : « Et ta prime de Noël… » (ce dernier marche dans les deux cas…)
Les parallèles ne manquent pas… Néanmoins, les résultats dans le cadre professionnel n’ont jamais été à la hauteur de ceux que j’ai pu obtenir en famille. Je me suis souvent posé la question du pourquoi. Et c’est ma fille de 16 ans qui m’a, semble-t-il, apporté un début de réponse : « Je n’écoute pas toujours les conseils de mon prof car il n’est pas de mon côté. Il n’en a pas grand-chose à faire. C’est son job ».
C’est peut-être une authenticité relationnelle (dans l’esprit du compagnonnage) qui permettrait aux managers comme aux RH d’inspirer et de faire grandir au mieux les talents. Mais être authentique n’est pas un talent, c’est un fait.
Sinon, on peut aussi embaucher nos parents 😉
P.S. : Pour continuer sur ce thème, je vous recommande de regarder le marketing sur les réseaux sociaux, notre récente crise politique ou l’intérêt qu’on porte aux nouvelles marques Clean slate brands.
Je rebondis sur l’authenticité relationnelle qui me paraît être une idée clé.
Dans le commerce, on dit de plus en plus souvent que les principales raisons d’achat d’un client ne sont pas rationnelles. Pour vendre, il faut séduire 3 « couches » client: l’acheteur, le professionnel et l’individu, qui est le moins rationnel.
Ainsi, en généralisant, pour obtenir l’engagement et la motivation d’un acheteur ou d’un collaborateur, il faut créer une connexion personnelle avec l’individu.
Une formation commerciale nous donnait récemment 2 clés pour se connecter plus facilement avec quelqu’un, partager les émotions positives et comprendre les émotions négatives et être toujours deux crans d’humeur plus positif que son interlocuteur pour le tirer vers le haut.
Avec comme signal que la connexion est établie, le fait que la personne en face parle de ses émotions.