Je m’appelle Linda et j’ai rejoint Talentsoft cette année. L’ intégration est une période transitoire où les enjeux sont de taille, tant pour l’entreprise que pour soi. Je vais donc partager avec vous cette période que je vis actuellement en tant que Doctorante et Data Scientist.
Étrange statut n’est-ce pas ? Un mix de Christophe Colomb et de l’inspecteur Columbo… Je vous rassure vous n’êtes pas les seuls à vous poser la question de savoir en quoi consiste mon travail et comment peut-on avoir un tel profil dans un milieu RH.
En fait, « Data Scientist » est une expression anglaise qui a été forgée en 2008 par deux ingénieurs travaillant chez LinkedIn et Facebook. Ces géants du web ont éprouvé le besoin de désigner par un terme propre les moutons à 5 pattes qui disposeraient de compétences à la fois informatique, statistiques et métier pour exploiter intelligemment les gros volumes de données qui s’offrent à eux. Par analogie, les RH ont à l’heure actuelle des milliards de données à leur disposition et ils vont avoir besoin de Data Scientist. Le but de ma thèse étant de déterminer dans quels cas le Big Data pourrait présenter un avantage pour les RH.
Comment en suis-je arrivée là ? Attirée par les maths depuis ma plus tendre enfance, j’ai décidé – après le bac – d’intégrer l’Ecole Nationale Supérieure de Statistiques et Économie Appliquée, puis de parfaire mon parcours avec un master 2 en audit et conseil des Systèmes d’Information, et me voici cette année chez Talentsoft pour ma thèse sur le Big Data.
Comme vous le savez, les premiers jours dans une nouvelle entreprise ne sont jamais évidents. Cette période de transition est encore plus difficile à gérer lorsque tout semble déjà en place dans l’équipe que l’on intègre et que la cohésion y est forte. C’était le cas dans l’équipe produit. Mes collègues sont les chefs d’orchestre de Talentsoft, ils conçoivent les nouvelles fonctionnalités de l’outil, travaillent ensemble depuis longtemps et semblent s’apprécier dans le cadre professionnel. Je ne vous cache pas alors la crainte que j’avais d’être livrée à moi-même avec mon statut et mes missions très différentes de celles des autres. Finalement, rien de tel ! Dès le premier jour, on m’a donné l’impression d’être attendue.
Le département des Ressources Humaines a mis à ma disposition un livret d’accueil personnalisé comprenant le fonctionnement détaillé de l’entreprise, la description de chaque catégorie de métier, les possibilités d’avancement, les mesures sociales mises en place dans l’entreprise etc. De plus, un parrain m’a été désigné pour m’épauler et m’aider en cas de besoin. S’ajoute à cela le degré d’ intégration et de considération porté par mon équipe. Aujourd’hui, ma différence ne se ressent plus et mon projet de recherche se construit avec et grâce à eux.
Mais la vraie intégration ne consiste pas simplement à se fondre dans la masse… elle consiste plutôt à apporter sa pierre à l’édifice ! En quoi une entreprise comme Talentsoft, qui positionne depuis toujours la « machine » au service de l’humain, peut-elle tirer profit d’une thèse stipulant que la corrélation de données, s’appuyant avant tout sur la puissance machine et la multitude d’infos à disposition (qualitatives ou non), peut faire aussi bien que l’humain, voir mieux ?
J’ai vraiment senti que mon onboarding était réussi quand j’ai eu l’impression d’apporter de la valeur, de « faire bouger les lignes », et de commencer à bâtir avec l’équipe une vision respectant ses valeurs et ses principes fondamentaux, mais en créant les quelques brèches permettant d’enrichir cette vision. En l’occurrence, en faisant du Big Data HR un outil au service du recruteur notamment, donc le job consistera à en faire un nouvel instrument de travail.
Nul doute que l’onboarding ne consiste pas qu’à se fondre dans la masse, mais au contraire savoir prendre des risques, ici celui de s’opposer aux convictions de sa propre équipe pour mieux lui permettre d’avancer. Que ce soit en adoptant un nouveau point de vue, ou en renforçant le point de vue initial grâce à la friction du brainstorming.
Pour conclure, je me rends compte au bout de quelques mois que finalement au sein de l’équipe produit, on a tous des parcours, des personnalités, des convictions très différentes, et comme toujours, c’est la diversité qui crée la puissance du collectif ! 😉