Bonjour à tous, je suis Caroline Panhard Faucheron, Directrice Marketing chez Talentsoft. Je suis ravie à mon tour de partager avec vous mes réflexions sur un sujet qui me tient à cœur : les talents atypiques.
En retraçant le chemin parcouru, je mesure la chance qui m’a été donnée d’exercer et de développer mes compétences dans des sociétés très différentes en termes de secteur d’activité, maturité de l’organisation, culture d’entreprise et profils de collaborateurs.
J’ai pu ainsi rencontrer des personnalités fascinantes, souvent qualifiées de « profils atypiques » par les recruteurs : du scénariste de jeux vidéo à l’imagination débordante, sans diplôme et au look improbable, cheveux bleus au vent et panoplie de hard rocker… au directeur des études marketing, docteur en philosophie, devenu expert des habitudes de consommation de soft drinks. Mes collègues se sont révélés des professionnels particulièrement efficaces, grâce à leur mode de pensée et leurs compétences inédites, plus souvent acquises par l’expérience que sur les bancs de l’école.
Aujourd’hui, travailler au sein d’un éditeur de logiciel de gestion des talents m’amène à porter un regard nouveau sur ces « talents atypiques » et la façon dont l’entreprise peut les recruter et les valoriser.
Les talents atypiques, une bouffée d’oxygène pour l’entreprise
Dans un monde très ouvert à la compétitivité je constate que les entreprises ont une tendance naturelle à recruter des profils répondant au triptyque « formation – métier – secteur d’activité ». La linéarité de ces parcours est en effet rassurante : elle limite les erreurs de « casting » et permet d’acquérir des talents immédiatement opérationnels et rentables. Si ce « système de clonage » prévaut actuellement, une nouvelle tendance se dessine pourtant. Certaines entreprises se tournent vers de nouveaux potentiels au CV « hors normes ».
Ces « talents atypiques » se distinguent par leurs fortes personnalités et leurs expériences originales, dans des secteurs très spécifiques. Certains ont même choisi ou subi des interruptions professionnelles, pour se recentrer sur leurs priorités ou laisser libre cours à leurs passions.
Les recruteurs en ont pris conscience : ces profils sont une chance pour remédier à la pénurie de compétences qui touchent actuellement certains secteurs d’activité, comme l’informatique. D’autres entreprises cherchent à diversifier leurs profils et s’intéressent aussi aux parcours atypiques. Un candidat curieux, ouvert au monde, avec des passions, est le signe d’une nouvelle richesse. Le recrutement d’un tel talent me semble intéressant pour favoriser la diversité, remettre en cause les habitudes, stimuler la créativité et l’innovation. C’est aussi l’opportunité pour les entreprises de rester en phase avec leurs besoins futurs.
Savoir intégrer et accompagner les talents atypiques
Identifier, recruter et gérer des talents atypiques n’est pas chose facile. Cela suppose d’apprendre à recruter sur le potentiel du candidat, i.e. son potentiel pour évoluer, s’adapter et s’épanouir dans un nouvel environnement professionnel, sans pour autant maîtriser toutes les compétences pour exercer le poste.
Cette démarche de recrutement, plus fondée sur le potentiel que sur les compétences immédiatement mobilisables, est une prise de risque et un coût pour l’entreprise. Celle-ci doit être prête à accueillir, intégrer, former et développer les compétences de ces nouvelles recrues quelque peu différentes. C’est donc un véritable investissement, financier et dans la durée, car miser sur un potentiel suppose de laisser le temps au talent d’éclore et de s’exprimer pleinement. Je pense que le jeu en vaut la chandelle, car les capacités d’apprentissage et d’adaptation des talents atypiques sont souvent supérieures à celles d’un candidat plus « classique ».
Les entreprises devraient dérouler le tapis rouge aux talents atypiques !
Je suis donc convaincue de l’intérêt pour les directions des ressources humaines et les managers opérationnels d’élargir la palette de leurs recrues de façon à modifier la donne dans les équipes, mixer les expériences et parier sur différentes formes d’intelligence. Les talents atypiques constituent des atouts indéniables pour l’entreprise : grande motivation, ténacité, adaptation, capacités d’apprentissage, autonomie, créativité… Ils peuvent être un vrai levier de performance et une plus grande valeur ajoutée sur le long terme. N’est-ce pas l’un des objectifs d’une gestion durable des talents ? Intégrer des collaborateurs de façon pérenne et sur le long terme, qui vont contribuer à la réussite de l’entreprise tout en s’épanouissant personnellement et professionnellement ?
Enfin, je pense que la diversité est fondamentale pour éviter que l’entreprise ne se referme sur elle-même… Vous avez un profil atypique ? Ne le cachez plus !
de mon experience justement de parcours atypique, je dirais qu’au contraire on est tout sauf ben vu et ce n’est vraiment pas facile de se faire une place.
de mon experience justement de parcours atypique, je dirais qu’au contraire on est tout sauf ben vu et ce n’est vraiment pas facile de se faire une place.
J’aborde aussi le sujet sur mon blog, voir ici : http://t.co/BohmOFy ne pas hésitez à commenter.
J’aborde aussi le sujet sur mon blog, voir ici : http://t.co/BohmOFy ne pas hésitez à commenter.
L’un des enjeux clés selon moi lorsque l’on est un « talent atypique » est tout d’abord d’avoir conscience que cela est un atout, du fait que l’on se distingue par définition de nombreux autres candidats !
Cette prise de conscience doit ensuite amener suffisamment de confiance pour permettre de valoriser ce caractère atypique.
Pour m’intéresser de près aux démarches de coaching, je peux vous assurer que rares sont les personnes qui ont conscience de cette chance/opportunité et donc confiance en elles.
Cela n’empêchera de toute façon pas de tomber sur des individus qui sont mus par le « zéro risque » et qui s’appuient sur leur check-list lors d’un entretien de recrutement… Il faut accepter que ces situations existent aussi et savoir passer sa route sans se remettre systématiquement en cause.
Voilà un super article qui devrait être lu par les tous les DRH et recruteurs de France.
En UK, un diplômé d’une licence en littérature classique du Zimbabwe peut travailler à la City. Impensable en France où l’ultra-segmenté marché du travail catégorise les gens dans des « cases » depuis le collège. Le networking d’une minorité titrée nuit au bon fonctionnement du marché du travail, en imposant des profils formatés, et une pensée unique.
Souhaitant travailler dans le privé, je me considère comme un profil atypique, double diplômé en géopolitique internationale et administration des entreprises, et il n’y a rien à faire, je ne trouve même pas de travail de vendeur, depuis 7 mois de recherche active dans le secteur du recrutement. Il y a un gros problème de l’éducation en France. La responsabilité en incombe directement aux entreprises qui ont une vision plus que restreinte des modes de recrutement.
En UK, les sciences humaines ou sociales n’empêchent en rien de travailler dans la finance ou l’automobile, c’est considéré comme une chance, une forme d’intelligence différente. En Allemagne, pays à l’industrie plus que florissante, les universitaires, et notamment les PhD, trustent les postes intéressants. C’est le contraire en France.
Dans ces deux pays, on trouve de plus en plus de diplômés M2 universitaires français qui s’exilent car on ne leur laisse aucune chance en France. Même pas un entretien.
Si j’ai l’opportunité de (re)partir à l’étranger, je le ferai en courant parce que la France des entreprises (enfin ce qu’il en reste) méprise les universitaires au profit des Grandes écoles.
Encore une fois, super article qui reflète vraiment, à mon sens, la réalité des modes de recrutement dans le reste du monde occidental, excepté en France.
Voilà un super article qui devrait être lu par les tous les DRH et recruteurs de France.
En UK, un diplômé d’une licence en littérature classique du Zimbabwe peut travailler à la City. Impensable en France où l’ultra-segmenté marché du travail catégorise les gens dans des « cases » depuis le collège. Le networking d’une minorité titrée nuit au bon fonctionnement du marché du travail, en imposant des profils formatés, et une pensée unique.
Souhaitant travailler dans le privé, je me considère comme un profil atypique, double diplômé en géopolitique internationale et administration des entreprises, et il n’y a rien à faire, je ne trouve même pas de travail de vendeur, depuis 7 mois de recherche active dans le secteur du recrutement. Il y a un gros problème de l’éducation en France. La responsabilité en incombe directement aux entreprises qui ont une vision plus que restreinte des modes de recrutement.
En UK, les sciences humaines ou sociales n’empêchent en rien de travailler dans la finance ou l’automobile, c’est considéré comme une chance, une forme d’intelligence différente. En Allemagne, pays à l’industrie plus que florissante, les universitaires, et notamment les PhD, trustent les postes intéressants. C’est le contraire en France.
Dans ces deux pays, on trouve de plus en plus de diplômés M2 universitaires français qui s’exilent car on ne leur laisse aucune chance en France. Même pas un entretien.
Si j’ai l’opportunité de (re)partir à l’étranger, je le ferai en courant parce que la France des entreprises (enfin ce qu’il en reste) méprise les universitaires au profit des Grandes écoles.
Encore une fois, super article qui reflète vraiment, à mon sens, la réalité des modes de recrutement dans le reste du monde occidental, excepté en France.
le gros probleme je pense c’est qu’en entretien, on a toujours l’impression qu’ils veulent savoir si on rentre dans la case qu’ils ont defini dans leur poste. Forcement vu qu’on a un background plus large et plus varie, ca doit les effrayer je pense. Du coup, je supprime petit a petit sur mon CV, tout ce qui n ‘ a pas un rapport direct avec le poste vise… quelle tristesse
Merci pour ce commentaire-témoignage.
Espérons que les mentalités évoluent rapidement en France !
Je rebondirai sur votre commentaire pour lancer quelques pistes de réflexion sur l’impact des réseaux sociaux et de l’identité numérique sur le recrutement des talents atypiques.
Bon courage en tout cas 😉
Merci pour ce commentaire-témoignage.
Espérons que les mentalités évoluent rapidement en France !
Je rebondirai sur votre commentaire pour lancer quelques pistes de réflexion sur l’impact des réseaux sociaux et de l’identité numérique sur le recrutement des talents atypiques.
Bon courage en tout cas 😉
Je me considère comme un profil atypique, le Pôle Emploi aussi. Pour régler le problème, ne pas parvenir au moins à l’entretien, j’ai choisi l’entrepreneuriat. C’est une façon plus dynamique pour moi de régler le problème.
En fait, face à un profil atypique, il semblerait que chaque partie semble être dans un état de peur et la transmet à l’autre.
Il m’est plus facile d’avoir des entretien en tant qu’entrepreneur que salarié atypique en recherche d’emploi.
S’il est nécessaire que le profil atypique considère cela comme une chance, ce n’est pas toujours suffisant.
Pour voir mon profil atypique, c’est simple mon CV est téléchargeable au format pdf à l’adresse suivante : http://www.networkvb.com/cv.pdf
Je me considère comme un profil atypique, le Pôle Emploi aussi. Pour régler le problème, ne pas parvenir au moins à l’entretien, j’ai choisi l’entrepreneuriat. C’est une façon plus dynamique pour moi de régler le problème.
En fait, face à un profil atypique, il semblerait que chaque partie semble être dans un état de peur et la transmet à l’autre.
Il m’est plus facile d’avoir des entretien en tant qu’entrepreneur que salarié atypique en recherche d’emploi.
S’il est nécessaire que le profil atypique considère cela comme une chance, ce n’est pas toujours suffisant.
Pour voir mon profil atypique, c’est simple mon CV est téléchargeable au format pdf à l’adresse suivante : http://www.networkvb.com/cv.pdf
Je ne peux être que d’accord avec vous et je rebondis sur la dernière phrase de Caroline Panhard Faucheron sur l’importance de la diversité. Au-delà du simple « renfermement » évoqué, je crois que c’est l’avenir même de l’entreprise qui est en jeu.
Avec des environnements qui évoluent de plus en plus vite, c’est la capacité d’adaptation et d’évolution qui conditionnera la prospérité ou non de l’organisation. Diversifier les profils, s’entourer de talents « atypiques » pour reprendre votre expression, a une valeur et une richesse largement sous-estimée par nos entreprises !
Après à qui la faute ? Personnellement, je reste convaincu que le coeur du problème réside dans notre style de management.
Pour ceux que ça intéressent, je vous recommande l’article suivant http://goo.gl/tJVr5 qui traite justement de la diversité dans les entreprises !
Bonjour
Si vous avez des expériences professionnelles particulières , alors effectivement vous pouvez être dans la catégorie des atypiques.
Mais que dire des profils » à fortes personnalités »….?
Il m’a fallut des mois et surtout un entretien plutot « musclé » ET instructif avec un professionnel pour me rendre compte qu’effectivement j’avais de la personnalité.
Au final j’ai du modifier ma façon d’être en entretien,pour me fondre dans la masse, mais je n’ai pas tenu très longtemps. Alors autant rester naturel sauf que vous faites peur et que de nombreuses entreprises ou recruteurs choisissent le côté « clone apprivoisé » .
Enfin je reviendrais juste sur un point: Le bonheur du mélange des genres et des âges. J’ai 55ans, vieux et seniors et je bosse avec une équipe de jeune qui ont tout juste 30ans pour le plus vieux. Quel bonheur de partager savoir technique contre expérience, fougue contre un peu de sagesse..quoique, envie contre envie…En plus je travaille dans l’informatique moi qui vient du mobilier de bureau.
J’oubliais, seul bémol , mon bosse . Normal il a 54 ans !!
Bernard
Bonjour
Si vous avez des expériences professionnelles particulières , alors effectivement vous pouvez être dans la catégorie des atypiques.
Mais que dire des profils » à fortes personnalités »….?
Il m’a fallut des mois et surtout un entretien plutot « musclé » ET instructif avec un professionnel pour me rendre compte qu’effectivement j’avais de la personnalité.
Au final j’ai du modifier ma façon d’être en entretien,pour me fondre dans la masse, mais je n’ai pas tenu très longtemps. Alors autant rester naturel sauf que vous faites peur et que de nombreuses entreprises ou recruteurs choisissent le côté « clone apprivoisé » .
Enfin je reviendrais juste sur un point: Le bonheur du mélange des genres et des âges. J’ai 55ans, vieux et seniors et je bosse avec une équipe de jeune qui ont tout juste 30ans pour le plus vieux. Quel bonheur de partager savoir technique contre expérience, fougue contre un peu de sagesse..quoique, envie contre envie…En plus je travaille dans l’informatique moi qui vient du mobilier de bureau.
J’oubliais, seul bémol , mon bosse . Normal il a 54 ans !!
Bernard
Bonsoir à tous, laissez moi partager avec vous une expérience récente de recrutement atypique (comme quoi les DRH parfois savent sortir des carcans!!!) : une jeune femme ayant perdu la voix suite à un choc psychologique (j’ignoraire à l’époque que cela pouvait arriver) m’envoie un courrier pour manifester son intérêt pour un job de ……chargée de communication ! réflexion faite, sa passion pour les solutions de Dassault Systèmes(où je travaille), jointe à une réflexion approfondie sur la communication 2.0 et des connaissances dans des domaines techniques innovants me donnent envie de tenter l’expérience …….je peux vous dire aujourd’hui (avec le recul) que je n’ai pas été déçue ! quelle motivation, curiosité, richesse de parcours ….comme quoi les « accidents de parcours » peuvent aider à grandir.
Oui, je pense effectivement qu’une personne ayant des compétences atypiques peut être un vrai plus pour un société de part son ouverture sur d’autres domaines souvent à l’opposé comme être informaticien et écrire des romans policiers, produire des artistes et faire de la peinture sculpture d’art , avoir des projets un peu fou en parallèle mais tout les employeurs en on un peut peur aussi car cela déroute en même temps ? cette ouverture m’a souvent servi pour mener à bien nombres de projets pourtant et faire évoluer mon ancienne société.
Oui, je pense effectivement qu’une personne ayant des compétences atypiques peut être un vrai plus pour un société de part son ouverture sur d’autres domaines souvent à l’opposé comme être informaticien et écrire des romans policiers, produire des artistes et faire de la peinture sculpture d’art , avoir des projets un peu fou en parallèle mais tout les employeurs en on un peut peur aussi car cela déroute en même temps ? cette ouverture m’a souvent servi pour mener à bien nombres de projets pourtant et faire évoluer mon ancienne société.
Merci pour cet article, et pour les commentaires qui l’enrichissent.
Je suis convaincu que le développement du recrutement 2.0 est une bonne nouvelle pour les profils atypiques, et un moyen « naturel » pour les entreprises d’intégrer ces candidats. Même si le constat de départ comme le confirme les témoignages, est qu’il y a du chemin à parcourir.
Un article sur la question ?
J’ai vraiment apprécié la lecture de vos messages. Ils sont tous bien écrit et instructif.
Merci !
Bon we.
Alex
Tout ce qui est hors norme fait peur. Les profils dits « atypiques » sortent des normes. ET ils ont une particularité : ils foncent, ils n’ont pas peur, et c’est bien ce qui fait peur ……
Merci Caroline pour votre message.
Dommage que l’on nous reconnaisse si tardivement dans notre société si évoluée.
Mais il y a encore plus pour nous décrire.
Quand une équipe cherche une solution à un problème depuis 3 ans (exemple), la personne atypique arrive, elle pose la solution sur la table, en toute simplicité.
Malheureusement nous ne sommes pas payés à la hauteur de nos compétences.