J’ai eu la chance de voir jouer Richard Gasquet lundi dernier à Roland-Garros face à Andy Murray. Je parle bien de chance, car j’ai rarement observé des gestes d’une telle beauté, d’une telle fluidité, n’osant pas parler de perfection. Il est l’un des rares joueurs à pratiquer encore le revers à une main, et le sien est vraiment à montrer dans toutes les écoles. Après avoir mis un 6-1 en une poignée de minutes à Murray (qui est quand même un digne numéro 4 mondial) en huitièmes de finale, on se dit qu’il pourrait vraiment battre n’importe qui…. Pourtant il a fini par perdre ce match ! Pourquoi ?
Si Richard Gasquet travaillait en entreprise, il incarnerait à lui seul la notion de « haut-potentiel ». Sans plagier la description qui en est faite sur Wikipédia, on peut simplement dire qu’il est rapidement devenu le grand espoir du tennis français que tout le monde attendait depuis Noah, accumulant les titres avec deux ans d’avance sur sa catégorie d’âge. Pourtant, à bientôt 26 ans, il gravite plutôt autour de la 25ème place mondiale. C’est en soi exceptionnel quand on connaît le niveau actuel du tennis professionnel, mais il était promis à être plutôt dans les 5 premiers…. Certes il a connu quelques problèmes de blessures, a été impliqué dans une histoire de cocaïne à Miami, mais sont-ce les véritables explications ?
Si Gasquet possède un talent exceptionnel, il lui manque peut-être une chose toute simple : l’envie de gagner, de battre l’adversaire. Lors du match auquel j’ai assisté, au début du deuxième set, Andy Murray a fait mine d’avoir mal au dos à plusieurs reprises. On sait tous que Murray a un caractère et un comportement plus proches de celui de McEnroe que de Stefan Edberg. Pourtant, quelques minutes plus tard, il faisait le break, comme si cela avait déstabilisé Gasquet.
Cela ne veut bien sûr intrinsèquement rien dire, mais Murray arborait une tenue orange assez flashy, quand Gasquet portait un short blanc court et un polo bien repassé bleu layette. On se serait cru à Wimbledon…. En bref, Gasquet a l’air d’un gentil garçon. Mais peut-on accéder au titre en étant gentil et en se disant que son talent suffira ? Ou faut-il au contraire avoir une mentalité de guerrier à la Nadal ou à la Djoko ?
On n’a senti à aucun moment Gasquet se révolter, se dire qu’il s’était fait avoir par les grimaces de Murray, et redoubler d’efforts pour arracher le match. Si l’on revient une nouvelle fois à cette idée que le talent est la révélation d’un aptitude exceptionnelle dans un domaine et un contexte donnés, on se dit que Gasquet a cette aptitude exceptionnelle mais qu’il n’arrive pas à la révéler en situation !
Je me demandais pourquoi son coach ne le bousculait pas, ne le poussait pas dans ses retranchements pour obtenir de lui une réaction, un changement de comportement. En en parlant avec un ami travaillant dans le monde du tennis, il semblerait que ses coachs n’aient jamais rien osé lui dire du fait de son statut de « haut potentiel ». Ce qui renvoie à la question suivante : la plus grande marque de respect que l’on puisse témoigner à un tel talent n’est-elle pas justement de faire en sorte qu’il puisse le révéler, et ce dans toutes les situations ? Et si cela nécessite de le fâcher, de le chahuter, le jeu n’en vaut-il pas la chandelle ?
De façon plus philosophique, je me dis souvent que lorsque l’on a un tel talent, on se doit d’une certaine façon de fournir tous les efforts nécessaires pour en tirer le maximum, eut égard à tous ceux qui rêveraient d’avoir le dixième de ce talent…. Et de me demander : travaille-t-il assez, s’entraîne-t-il suffisamment, ou préfère-t-il jouir de sa notoriété et de son argent sans trop se fouler, n’étant finalement qu’un jeune homme qui a envie de s’amuser, comme n’importe quel autre ?
Bien sûr, je ne suis ni champion de tennis ni entraîneur sportif, mais je trouve toujours dommage de ne pas arriver à faire plus quand on a un tel capital…. Richard, si jamais tu lis ce post, n’hésite pas à me donner ta vision des choses, ça m’intéresse vraiment ! Et n’hésitez pas non plus à apporter votre éclairage 😉
Tous les joueurs ne font pas du tennis pour être numéro 1 mondial, heureusement car beaucoup serait frustré. je pense que Richard Gasquet qui faisait la une de tennis magazine à 9 ans ne souhaite pas sacrifier sa vie au tennis.
il vit bien grâce au sport qu’il a peut être choisi et pour lequel il a du talent. je pense qu’il a conscience de son talent et peut-être que quelque part ça lui suffit…
Merci pour ton commentaire !
Sachant qu’un tennisman met fin à sa carrière dans sa trentaine, et qu’il ne lui reste donc que quelques années à jouer, n’aurais-tu pas envie de lui dire de « mettre le paquet » ? Est-ce qu’il ne regrettera pas un jour de ne pas avoir davantage valorisé son formidable talent ? En gagnant un titre du Grand Chelem par exemple…
Bon de toute façon on le connaît pas, mais c’est hypothétique…. 🙂
++
Tu sous-entends que ce joueur serait victime d’un manque de motivation et d’implication. Mais je pense que la situation est bien plus complexe que cela. Parce que l’implication et la motivation au sens où tu l’entends ne dépendent pas d’un simple effort de volonté (auquel cas toutes les personnes non investies à 100% dans une tâche pourraient être qualifiées de laxistes ce qui n’est pas le cas).
D’autre part ta notion de réussite, qui se base sur une valorisation sociale et extérieure d’un potentiel donné n’est pas universelle. Personnellement, pour avoir sacrifié une bonne partie de ma vie à « réussir » dans ce sens, je peux te dire que ce n’est pas la voie du bonheur et d’une vie réussie. Peut être cet homme a t’il la conscience d’une vie réussie et non d’un objectif réussi. Il s’agit d’une homme avant d’être un joueur de tennis.
ah ah 🙂 et bien tu rejoins Carine et j’ai visiblement jeté un pavé dans la marre avec la question : obligation morale de s’investir à 300% versus savoir profiter de la vie !!! point de vue masculin versus point de vue féminin ? :)))
je crois que vous avez toutes les deux raisons : rien ne sert de devenir champion si ce n’est pas ce qui nous comble. et à en croire les images qu’il projette de sa vie, il n’a pas l’air trop malheureux….
mais je me bute toujours sur cette sempiternelle question (exposée dans le post) : quand on a la chance d’avoir un don, ne doit-on pas le faire fructifier au maximum ? se pourrait-il que l’on soit doté d’un don qui finalement ne ferait pas notre bonheur s’il était cultivé ? et à en croire la parabole des talents de la Bible que j’avais citée dans mon premier bouquin, un don que l’on n’utilise pas nous est retiré…
ce qui renvoie à une question qui n’a plus grand-chose à voir avec le blog : la répartition des talents se fait-elle au hasard 😉
merci d’avoir alimenté ces quelques réflexions Marion !
bonne fin de soirée
Hello Alex,
Tu évoquais la question du bonheur dans l’un de tes récents billets. Un manque chronique de temps m’avait empêchée d’y apporter la réflexion qu’il m’avait inspirée…
Il me semblait vraiment utile et bienvenu de «relativiser» ce sujet : arrêter notamment d’envisager l’entreprise comme omnipotente s’agissant du bonheur de ses salariés… Evidemment elle ne l’est pas (et j’ai personnellement la conviction qu’elle ne doit surtout pas l’être…)
Pourtant, nous passons un temps plus que conséquent sur notre lieu de travail, et consacrons parfois à la sphère professionnelle une part majeure de notre énergie, de nos espoirs, attentes ou sources de réalisation… donc d’un peu de bonheur !!! :o)
La façon dont chacun d’entre nous donne une place – plus ou moins conséquente – à cette sphère influe donc directement sur la réponse à cette question du lien entre bonheur et satisfaction professionnelle.
Tout est donc toujours relatif… et aussi, surtout, une question d’équilibre.
Je terminais ma lecture de ton billet en me disant que nous (RH, managers…) avions un vrai rôle à jouer pour permettre aux talents que nous côtoyons chaque jour d’être au bon équilibre : à celui qui les rendra « heureux » et dans le plaisir de continuer à se développer…
Et c’est là que je m’interpelle quand tu évoques un « haut potentiel » comme Richard Gasquet, qui n’aurait pas mobilisé le max…
D’abord, est-ce vraiment un devoir ?.. Comme toi, j’aurais spontanément tendance à dire que oui… mais sur cette question, je suis sûre que l’on pourrait discuter un moment, car… jusqu’à quel point cela fait-il vraiment sens ?.. Quelle est la finalité : le talent lui-même (et la réussite qui va avec) ou le bonheur qu’il procure ?..
Je vois d’ailleurs que finalement, c’est cette question qui est en train d’émerger au fil des commentaires (Carine et Marion ;o))… Tu tiens le sujet de ton prochain billet ?!..^^
Car au-delà de la question du devoir … Si l’envie de gagner n’est pas là, c’est peut être que la façon de la mobiliser n’était pas au rendez-vous, tu le soulignes bien. Cela n’est jamais un hasard de s’arrêter à l’avant-dernière marche… Et je ne crois pas au coach miraculeux qui fera d’un « gentil garçon » un « guerrier testostéroné » simplement parce qu’il l’aura décidé…
En revanche, l’aider à (re)trouver l’envie d’être le premier tout en restant un gentil garçon… c’est sûrement encore possible !!!
Bref ! Je reboucle avec le bonheur… on ne mobilise pas un talent par décret. Nous le savons tous.
Le premier facteur d’exploration et de déploiement du champ des possibles reste… l’envie d’y aller !… Pour le coup, le talent d’un coach ou d’un manager réside essentiellement là : savoir aller chercher chez l’autre l’envie d’exprimer toutes ses potentialités et de s’en servir pour être le premier… si c’est bien cela qui le rend heureux et lui permet de donner toute la mesure d’un talent qui reste toujours un cadeau (mais au départ seulement…) !
Tiens, je fais d’un coup le lien avec ce que tu avais écrit sur les adultes surdoués… ^^
… mais je m’arrête là pour cette fois ! :o)
Au plaisir de te lire Alex et merci pour tes billets toujours pleins de sens.
Nathalie
Beaucoup à dire sur ce post….En quelques mots je commencerai probablement par dire que manager un haut potentiel est probablement ce qu’il a de plus complexe ! Car si une chose est sur c’est que tout les coachs successifs de Gasquet ont essayé en vain de lui faire passer le cap que tu décrit dans ton post. Le diagnostic est donc simple mais les solutions sont plus difficiles à trouver car ces très hauts potentiels sont par définition des talents très dur à manager : sorte de F1 au subtil mélange de grande confiance en soi et de félure plus où moins révéler. Richard Gasquet devrai être dans le top 5 ? Je ne crois pas ! En terme de talent : probablement. Mais le talent ne fait pas tout. Il y a aussi le travail, l’EQUIPE qui vous entoure et la volonté.Amélie Mauresmo racontait récemment que la quête de perfection tennistique et d’envie d’être numéro 1 était devenue une obsession TOTALE qui la suivait nuit et jour durant toute sa carrière. Je pense que pour juger si une personne est un très haut potentiel il faut la juger sur l’ensemble des caractéristique d’un très haut potentiel. En matière de tennis ce qui manque à Gasquet est à mon sens autre chose que le coté bad boy décrit dans ton post. En effet il est impossible d’être 7ème mondial et se qualifier pour le masters à 20 ans sans un gros caractère. Ce qui manque le plus à Gasquet c’est une EQUIPE qui lui permet de faire les bons choix, l’aide à grandir, à se transformer en tant qu’homme et tennisman. Comme quoi même en tennis la réussite n’est possible que grace à une équipe compétente, aimante et soudée. Nadal et Djoko sont les meilleures preuves de la véracité de ma conclusion.
Merci à toi pour ton commentaire ! Je ne regrette vraiment pas d’avoir écrit ce billet :)))
Tellement à dire effectivement que ça mérite un post dédié à cette finalement unique question : déployer son talent est-il un devoir ?
Bonne fin de soirée.
Alex
Merci Philou, je n’en attendais pas moins de l’ingénieur d’affaires et du tennisman chevronné que tu es ! 🙂
Tu as raison : le talent, aussi exceptionnel soit-il, ne justifie pas d’un quelconque classement. Comme je le disais dans le post, c’est la capacité à révéler son formidable potentiel qui importe ! Et il est certain que l’équipe est une composante essentielle du contexte dans lequel évolue un individu.
La fragilité des hauts potentiels que tu évoques est intéressante parce qu’elle renvoie effectivement à cette notion de confiance, en soi et accordée par les autres, mais aussi à la notion de pression. Combien de temps est-on prêt à supporter cette pression qui accompagne ce fameux potentiel, et que tout le monde vous met en permanence ? La force d’une équipe soudée c’est probablement de savoir faire barrage face à toute cette pression, ou en tout cas de savoir la canaliser, la gérer au mieux.
Les questions que je me suis humblement posé à propos de Gasquet ne sont surement qu’une infime parcelle de toutes celles qu’on effectivement du se poser ses différents coachs…. Coacher une F1 comme tu dis doit néanmoins être une aventure fabuleuse ! Pour peu que l’on sache trouver les mots et les moyens nécessaires à l’épanouissement de son protégé. Sacré mission !
Et une fois encore, on se ramène aux commentaires de Carine, Marion et Nathalie : quel est le prix à payer pour déployer tout son talent ? Comme je l’écrivais il y a quelque secondes en réponses à Nathalie, ce sera sûrement le sujet d’un prochain post.
Bonne fin de soirée,
Alex
J’en discutais justement il n’ya pas si longtemps et la conclusion que moi et mon interlocuteur avions pu en tirer tient a peu près dans cette citation de ton article : « Ou faut-il au contraire avoir une mentalité de guerrier à la Nadal ou à la Djoko ? »
Ce qu’il manque a Gasquet pour réussir a mon sens c’est effectivement un vrai mental de gagnant. Qu’est-ce qui l’empeche d’avoir ce mental? Je ne suis pas convaincu que ce soit cette histoire de « gentil garçon », car pour moi, l’un n’empêche pas l’autre. L’exemple tennistique (qui ne l’est plus vraiment en ce moment) c’est Federer qui n’a pas vraiment un coté « bad boy » ou « guerrier » visible.
Je ne connais pas suffisamment Gasquet pour savoir si c’est cela, mais même avec ma maigre expérieuce, je pense que la vraie limite a la révélation des talents, c’est le manque de confiance en soi. Combien de fois on peut voir des gens atteindre des postes/positions/… élevés alors que d’autres les mériterais nettement plus de part leurs compétences, de leur éthique,… La différence c’est la confiance, parfois a outrance (le coté « grande gueule »).
Pour compléter un peu, je ferais juste le lien avec cet article : http://www.slate.fr/story/36863/jeunes-france-etats-unis-ambition-pessimisme qui évoque les différences sur l’éducation à la française très rigide en ce qui concerne les parcours et a l’amaricaine centrée sur le « Moi » et l’optimisme a outrance. On sait ce que ça donne : les Zuckerberg, Page et Brin, Jobs et Wozniak ou autres Gates ne sont pas issus de l’hexagone.
Excellent article comme toujours. J’ai toujours pensé que le problème des joueurs de tennis français était d’ordre mental. Jadis Forget, Leconte et Pioline. Maintenant Gasquet, Monfils et dans une moindre mesure Tsonga (bien que 5e, avouons qu’il y a un décalage énorme entre les 3 premiers et les autres). Et c’est ce qui est frustrant, c’est qu’ils ont le jeu pour gagner (voir Tsonga et ses balles de match contre Djoko) mais un mental de pacotille. On le sait la FFT les chouchoute trop. Les joueurs français sont contents et se contentent de leurs revenus notamment publicitaires. Mais pleurent quand même quand ils perdent. Mais les puissants médias les protègent trop aussi à mon sens. J ai lu cette semaine différents articles. Et résumé : Tsonga est en quart ? Belle perf du français (on ne lui demande donc pas de gagner le tournoi). Federer est en demi ? Le suisse a fait de mauvais matchs, n’a pas bien joué (la presse attend mieux de lui, voire une victoire finale, lui le trentenaire même pas spécialiste de terre battue…). Enfin je suis d accord avec ton argument de « fâcher » le joueur pour le stimuler. Et je n’ai pu m’empêcher de penser à l exemple de Philippe Lucas avec Laure Manaudou. L’entraîneur n’y allait pas par 4 chemins pour la stimuler la renvoyant dans les vestiaires quand il n’était pas content d elle. Mais resultat : des médailles d or à l’arrivée. Après Manaudou a fait « sa française », s’est séparé de Lucas pour un entraîneur « light » et s’est mise à perdre. Et les cinéphiles que nous sommes ne peuvent que recommander dans ce domaine les premiers « Rocky » qui vont dans ce sens (d’ailleurs ce sont les meilleures scènes de la saga bien plus que les matchs eux même) :-).
Ne pas confondre beauté et efficacité…en son temps déjà Henri Leconte avait l’un des plus beaux tennis du monde…et pourtant il n’a jamais été numéro 1 mondial et n’a jamais gagné un tournoi du grand chelem.
La beauté est du coup plus souvent un handicap qu’un atout, on vous attend tellement haut, tellement vite…que la moindre erreur de votre part est intolérable tant votre avantage crève les yeux et suscite aussi bien admiration, rêve que jalousie.
Rares sont ceux qui arrivent à être beaux et efficaces en même temps…c’est à la fois rageant…et rassurant non ? 😉
Merci beaucoup pour ton commentaire et pour le lien vers l’article !
Décidément un sujet passionnant 😉
Bonne semaine,
Alex
Sans ambition il n’y a pas de talent. Cela résume peut-être la carrière de Gasquet jusqu’à présent…
Pour répondre a tes question un petit visionnage de Will Hunting s’impose. Tout y est y compris le talent naissant de Matt Damon, Ben Affleck et celui plus chevronné de Gus Van Sant.
Plus globalement la plus part des films de Matt Damon tournent autours de cette question : que fait-on de la chance/le talent qui nous est donné(e) ?
Salut Alex,
Aujourd’hui la question qui pourrait se poser est la suivante : A quoi sert le talent ? Hormis avoir plus de facilité et d’aisance dans un contexte particulier mais ce talent ne suffit plus.
Le problème de nos « talentueux » sportifs français est qu’il se repose de trop sur leurs talents. Depuis tout jeune on leur répète qu’ils seront les meilleurs et qu’ils possèdent un « talent » exceptionnel. Comme si le travail, l’expérience, l’intelligence étaient devenus accessoires
Ce mot « talent » à semblerait-il des vertus magiques, comme si la personne qui en possèderait s’abstiendrait de toute effort et charge de travail. Seulement voila, avoir du talent n’est pas suffisant pour être le meilleur et pleins d’autres facteurs viennent révéler et exploiter ce talent.
Petite anecdote. Notre ami Richard a tout gagné en compétition junior, le pauvre Raphael Nadal ne pouvait rien face à sa classe et à son jeu exceptionnel. 10 ans plus tard, Notre Richard n’a remporté aucun trophée en grand chelem. Face à lui R.Nadal est l’un des meilleurs joueurs de Tennis de tous les temps, vainqueur de 11 trophées en grand chelem. Ce palmarès impressionnant est dut un à bras gauche monstrueux et un mental d’acier qui en a fait sa légende. Ce palmarès, il le doit notamment à un travail acharné et à un environnement de travail adéquat.
Aujourd’hui, le talent ne suffit plus donc, il faut aussi de la patience, beaucoup de travail, de la routine, de l’expérience et surtout beaucoup d’intelligence.
Comment les prévenir et ne pas gâcher ces talents, en leur répétant tous les jours qu’ils ont une chance inouïe de faire ce qu’ils font et que toute volonté et toute ambition passe par le travail.
Aujourd’hui un talent à besoin d’un encadrement de qualité et d’avoir de grandes ambitions afin de se révéler et d’être exploité. Avec l’anecdote citée précédemment, le problème soulevé est celui donc de la bonne gestion de nos talents.
« La chance d’avoir du talent ne suffit pas; on doit avoir également le talent d’avoir de la chance »
Auteur: Hector Berlioz
On peut avoir du talent et ne pas faire les bons choix … avant de faire le coup c’était le meilleur choix mais cela n’a pas donné l’effet escompté.
Ces coups sont peut être très beau techniquement mais stratégiquement son système de jeu ne permet pas d’avoir les résultats voulus, car je pense qu’il aimerait être N° 1 mondial (comme tous les autres joueurs). Ce n’est pas seulement une histoire de volonté. Au départ du 100 mètres, ils ont tous la volonté d’être premier et ce n’est pas Bolt qui a plus de volonté que tous les autres … c’est juste lui le plus rapide.
A lui de trouver l’ingrédient qui lui permette d’être plus efficace … et de pouvoir le réitérer à chaque match.
http://balle-de-break.blog.lemonde.fr/2012/07/09/comment-federer-a-retrouve-son-rang/
En cadeaux une petite réflexion sur « comment redevenir n°1 ».
Pourtant Richard a battu Andy à Rome en mai 2012 dernier
http://www.youtube.com/watch?v=TyYbNyhHxm0
En 3 sets
Et avec son petit short blanc et polo bleu