Que valent nos bonnes résolutions ?

La rentrée est déjà passée pour certains et imminente pour d’autres. Mais je suis sûr que dans tous les cas, chacun d’entre nous a son lot de bonnes résolutions : je vais arrêter de fumer, je ne vais plus me laisser faire, je vais faire des abdos tous les matins, je vais écrire un roman, je vais reprendre mes études, je vais ranger la cave, etc.

La rentrée est une sorte de réinitialisation. Le break d’été est en général suffisamment long pour que l’on puisse faire un pas de recul et réaliser une courte introspection. Qu’est-ce que l’on a bien réussi cette année et qu’il faut prolonger ? Qu’est-ce qui nous a posé problème et que l’on doit corriger ? Et finalement, comment s’imagine-t-on dans un avenir proche ? Faire des résolutions est une excellente chose, mais les tenir est toujours assez compliqué.

Le problème est simple : les résolutions visent à modifier une situation qui nous semble imparfaite, voire désagréable. Mais la dynamique dans laquelle on fait ces résolutions, en l’occurrence les vacances, n’est précisément pas celle de la situation que l’on veut modifier ! C’est pourquoi le moment venu, se lever 15mn plus tôt pour faire des abdos nous semble aussi absurde qu’insupportable.

Derrière nos résolutions se cache pourtant l’une des clés du succès : la programmation ! En lisant les dizaines d’interviews de champions durant les JO, on se rend bien compte que tous ont en commun de visualiser leur match, course et autre épreuve, se voyant surmonter les obstacles et monter sur la plus haute marche du podium. Tout bon prof de golf vous dira que la première chose à faire lorsqu’on se place devant la balle est de visualiser l’endroit où l’on souhaite l’envoyer. Sinon à quoi bon la frapper ?

Il en est de même pour nos bonnes résolutions : beaucoup d’entre elles ne seront certes pas tenues, mais peu importe. Ce qui compte c’est de se prêter à cet exercice de programmation consistant à visualiser notre « moi idéal », pas un moi inaccessible, mais plutôt nous en mieux. Cela donne un cap, une direction. Concrètement, pas la peine de vous dire que vous vous coucherez dorénavant à 23h si vous êtes un couche tard. Mieux vaut se fixer un objectif plus réaliste, comme celui de ne pas faire joujou avec son iphone pendant une heure au moment d’aller se coucher.

Mais les habitudes ont la peau dure, et notre plus grande difficulté consiste à ne pas nous laisser aller à la facilité, c’est-à-dire à ces habitudes que l’on a prises durant des mois ou des années, en s’en rendant plus ou moins compte. Le plus important est de lister ces mauvaises habitudes ou mauvais réflexes que l’on voudrait changer, et d’imaginer ce que l’on aimerait faire à la place.

Alors, quelles sont vos bonnes résolutions de la rentrée et que comptez-vous faire pour les tenir ?