Je m’appelle Bastien Aublet et suis Développeur informatique chez Talentsoft. Suite a l’article « recruter un bon développeur, le parcours du combattant ? », il m’a été proposé d’en réécrire un pour cette nouvelle édition de la Semaine des Talents, et c’est avec joie que je me prête à l’exercice.
Cette année, chez Talentsoft, j’ai été promu « Leader Technique ». J’ai donc choisi de parler du sujet de l’évolution professionnelle, basé sur ma courte expérience et ma vision (peut-être ?) encore utopiste de la vie professionnelle. Être leader technique, c’est à mi-chemin entre le manager, l’expert technique, l’analyste des besoins clients et le développeur. Bref, un métier 4 en 1 !
Lorsque l’on m’a proposé le poste, j’en avait une vision biaisée, et donc une certaine appréhension. Pour moi, le leader technique se devait de maîtriser la technologie sur le bout des doigts pour pouvoir répondre aux question de son équipe avec précision et certitude. Il participait à l’analyse des besoins, il devait forcement cerner l’ensemble des implications de la demande, et ce afin d’y répondre au mieux.
Il devait être sur de lui pour pouvoir défendre son point de vu face à l’équipe Produit et face à sa propre équipe. Ma dernière appréhension venait de la crainte de devoir être un « petit chef », tyrannique et prétentieux – comme j’ai pu le voir ailleurs – afin d’asseoir une autorité que je n’ai pas naturellement. Le vécu diffère de ce que j’appréhendais.
Premièrement, comme tous les métiers, être leader technique, ça s’apprend. Ça se découvre même ! Tous les jours est une bonne opportunité de s’améliorer et de corriger les erreurs de la veille. Je peux confirmer que l’on ne connait pas un poste tant que l’on a pas pratiqué !
Dans un second temps, je me suis rendu compte que ma peur d’être un « petit chef » n’était pas fondée. Je ne peux pas avoir une équipe sous mes ordres, c’est moi qui suis au service de mon équipe.
Ensuite, connaitre et savoir admettre ses limites. Personne ne peut tout savoir, dire que l’on ne sait pas est souvent une meilleure réponse. On peut alors chercher la réponse avec la personne, ou la rediriger vers quelqu’un de plus compétent.
Finalement, le talent n’est seul maître à bord, le sens de l’adaptation étant ici maître mot ! Notre compétence est liée à un périmètre. Une personne considérée comme talentueuse pourra passer pour le dernier des boulets face à un environnement qu’il ne maîtrise pas. Ce qui compte, c’est avant tout la confiance en soi et celle de son entourage professionnel afin de limiter son appréhension.
Et c’est ça l’idée de l’article. C’est rendre un hommage à tous ceux qui se lancent dans l’inconnu. Car oui, de l’extérieur ça peut impressionner, ça peut sembler plus complexe et imposant que ça ne l’est en vérité. Mais c’est aussi ça qui fait que notre vie sera passionnante. Ça, c’est juste faire un pas, vers l’inconnu.
Bravo je suis complètement bluffée par les idées ,le style d l’écriture et la joie qui s’en dégage.
J’espère que cela deviendra une ligne de conduite pour tous les responsables jeunes ou vieux.