Je vous faire suivre aujourd’hui un article intéressant rédigé par Laurent Bertin paru il y a déjà quelques semaines concernant les effets pervers de l’engagement ! Cela a raisonné de multiples façons avec mon expérience et mon vécu en entreprise.
Tout d’abord, d’un point de vue général, je me suis toujours demandé combien de temps une personne qui attendait l’ascenseur était prête à attendre avant de se dire que l’escalier serait peut-être plus approprié ? 5 minutes, 10 minutes, 15 minutes ? Evidemment, en posant la question ainsi, on se rend compte qu’attendre 15 minutes sans bouger que l’ascenseur arrive est un peu idiot, car celui-ci est probablement en panne. Mais lorsque l’on attend depuis 5 minutes, on se dit qu’avec le temps déjà passé à attendre, cela nous ferait mal au coeur qu’il arrive au moment même où l’on se décide à emprunter l’escalier. Alors on attend un peu plus…. Cette situation ou métaphore vous rappelle quelque chose ? 😉
Ramené au monde de l’entreprise, on pense bien sûr aux dizaines de projets que l’on a vu échouer, que l’on savait condamnés assez rapidement, mais que l’on n’a pas sur stopper en se disant que trop d’argent, de temps, de ressources, …, avaient déjà été dépensées.
Dans le domaine de l’industrie logicielle, Marty Cagan dit qu’il ne faut pas tomber amoureux de son produit. Si l’on pense avoir une idée de génie concernant une fonctionnalité et que cette fonctionnalité n’enthousiasme pas les foules lorsque l’on en parle, ou qu’elle n’est pas utilisée une fois mise en production, alors mieux vaut ne pas insister et se poser un certain nombre de questions :
- Me suis-je fait plaisir avec cette fonctionnalité ?
- Est-elle en ligne avec les attentes actuelles du marché ? Vient-elle trop tôt, trop tard ?
- L’ai-je mal conçue ? A-t-elle un problème de design, d’ergonomie, fonctionnel ?
- Est-elle proposée au bon prix ?
- …
Je vous invite donc à lire cet article, et n’hésitez pas à laisser vos commentaires sur le sujet, c’est toujours intéressant (et parfois même amusant ;).
Bonne lecture.
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L’engagement a certainement son importance dans notre vie : s’engager dans des projets, dans son travail ou encore dans des relations personnelles anime la plupart d’entre nous au quotidien. Cet engagement a toutefois un effet pervers, à un niveau personnel mais aussi en management, en politique et économie.
Le Biais d’Engagement : Quelques Exemples
Pensez à la guerre du Vietnam ou plus récemment celle en Irak. Les Etats-Unis ont justifié le fait de continuer ces guerres par l’investissement déjà effectué : l’argent, le temps et plus tristement les vies humaines. Bush disait par exemple en 2005 que 2 000 vies américaines avaient été perdues et que la guerre devait donc continuer.