Talentsoft a organisé et vu se dérouler son premier hackathon. Tout le monde sait ce qu’est un hackathon, et en organiser un ou y participer est un peu devenu monnaie courante pour quiconque (organisateur ou participant) souhaite se rafraichir les idées et innover. Cela constitue aussi souvent, ne nous le cachons pas, un coup marketing.
En ce qui nous concerne, l’histoire est à la fois partie de clients qui nous demandaient de plus en plus d’en organiser un pour co-développer certaines fonctionnalités, et de collaborateurs qui s’illustraient régulièrement dans des hackathon divers et variés. Nous nous sommes donc dits qu’en organiser un en interne, uniquement avec des collaborateurs de Talentsoft, sur le thème « Comment améliorer la vie des talentsoftees » pourrait à la fois faire plaisir à certains de nos collaborateurs et nous préparer à éventuellement en organiser un avec des clients.
En ce qui me concerne, ce hackathon – qui a réuni une soixantaine de participants répartis en huit équipes – a surtout été l’occasion de me rappeler ce qu’avoir du coeur signifie en entreprise ! Voici 5 leçons que j’en ai retiré.
Faites confiance à vos collaborateurs
A l’instar de ce que l’on avait fait pour organiser l’aménagement de nos locaux actuels, nous avons demandé à une petite équipe de collaborateurs d’intégralement organiser l’évènement, tel qu’ils l’imaginaient, tels qu’ils avaient envie de le vivre. Mon associé et moi-même, sponsors du projet, n’avons été sollicités que pour deux ou trois réunions de suivi, à leur demande.
Cela a donné lieu à ce qui est – à mon humble avis – l’un des meilleurs évènements internes jamais organisés par Talentsoft. Les membres de cette petite équipe (Chloé, Alice, Anne-Sophie, Nicolas, Sophie, Pierre et Fanny en tête) m’ont tous dit qu’ils avaient super bien travaillé ensemble, que l’atmosphère de travail était agréable, leurs interactions fluides, leurs rôles clairs, et qu’ils étaient très heureux du résultat final.
Les difficultés liées à l’organisation de ce type d’évènement ou de tout autre gros projet viennent souvent du fait que le management ou top-management mette son nez dans toutes les décisions à prendre. Cela engendre à la fois des processus de décision peu fluides, un éclairage souvent décalé par rapport aux attentes des collaborateurs, une déresponsabilisation de ceux qui travaillent vraiment. A l’inverse, quand la confiance est là, les gens font des miracles ! Lâcher-prise est-il si compliqué que ça ? 😉
L’engagement vient de la cause à défendre
Pour choisir les sujets sur lesquels les équipes travailleraient, nous avions organisé un après-midi portes-ouvertes pour que tous les porteurs de projets puissent donner envie à d’autres, quelle que soit le service dans lequel ils travaillent, de venir rejoindre l’équipe qui travaillerait sur le projet en question.
Ce qui a motivé les participants à rejoindre telle ou telle équipe était extrêmement clair : aider le porteur du projet à régler son problème ! Problème qui bien souvent engendrait beaucoup de travail inutile, d’inefficacité, voire même de souffrance, pour lui et le service auquel il appartient. Par extension, résoudre le problème en question aiderait l’entreprise toute entière.
Les plus courageux, tenaces, motivés, sans obligation particulière, je ne sais pas, ont passé la nuit à travailler, ne dormant qu’une heure. Les autres sont partis très tard dans la soirée et son revenus tôt le matin. Un concert improvisé s’est organisé à minuit avec Kedar et Julien, respectivement guitariste et violoniste. Au même moment où un problème d’Internet est survenu, les gens devant continuer en 4g pendant quelques heures.
Tout cela est extrêmement touchant ! Ils avaient tous à la fois à coeur d’être à la hauteur des attentes du porteur du projet et de donner tout ce qu’ils pourraient, se disant que le repos attendrait bien quelques heures de plus. L’atmosphère de travail était, comme pour l’équipe organisatrice, fluide, studieuse et détendue à la fois, un bonheur.
Question subsidiaire à tous les dirigeants, managers, RH : comment faire pour que l’atmosphère de travail de tous les jours ressemble à celle-ci ? Parce que c’est clairement à cela que le travail devrait ressembler…. Evidemment, sans pression client, en travaillant sur le sujet qui nous tient à coeur, avec les gens que l’on a choisis, tout est plus facile. Mais cette atmosphère de travail doit être un but à atteindre, pas un rêve.
L’engagement vient de l’envie de bien faire pour les autres
24 heures après le lancement est venu le temps du pitch : 3 minutes pour présenter le projet devant un jury de huit personnes (venant aussi d’équipes diverses et variées) et 5 minutes de questions-réponses. Là, mon coeur a failli s’arrêter plusieurs fois. Tous ces gens qui se sont tant donnés ne savaient pas forcément comment gérer le timing extrêmement serré qui leur était accordé.
C’était vraiment une illustration grandeur nature que bien souvent, des heures, jours, semaines ou mois de travail peuvent se jouer sur un temps très court ! Lorsque l’on a 24 heures pour produire quelque chose, il vaut souvent mieux prendre 2 heures pour bien vendre les 22 autres que de vouloir à tout prix en faire un maximum. Ou est le bon dosage ? Il est toujours très difficile à trouver. Mais tant de succès ou d’échecs dépendent de ces quelques instants où tout se joue.
Au finish, le jury a été évidemment sensible aux pitchs et au fait que les critères – selon lesquels le jury évaluerait les projets – aient été respectés ou non. Mais le jury a aussi pris en compte la souffrance auquel les projets s’attaquaient et au bien que ferait le projet aux équipes concernées. La règle initiale étant que le projet qui gagnerait se verrait allouer les moyens d’être mené jusqu’à son terme après le hackathon.
Le plus touchant pour moi était de voir comme ceux qui présentaient avaient à coeur d’être à la hauteur de leur responsabilité, et comme ceux qui avaient tant travaillé étaient solidaires du ou des présentateurs. La solidarité qui se tient juste sous vos yeux… toujours un grand moment.
Bref, des évènements comme celui-ci rappellent à ceux qui y participent l’extraordinaire puissance d’une équipe soudée, engagée derrière un projet, une cause, une personne, donnant le meilleur d’elle-même pour servir les autres. C’est ce Graal que le monde du travail doit rechercher. Et ce Graal s’appelle tout simplement le coeur !