Quand talent rime avec responsabilité !

J’ai vu hier sur Canal+ un doc passionnant concernant le rôle des banquiers dans la crise financière actuelle. La banque Goldman Sachs était particulièrement mise en avant.

Un professeur de Harvard expliquait qu’il y a 10 ans, tout le monde portait une admiration sans limite aux acteurs de cette banque, considérant qu’ils était tous plus talentueux les uns que les autres. Aujourd’hui, tout le monde pousse un cri d’horreur à la simple évocation de son nom, considérant qu’elle n’est composée que d’idiots qui ont saccagé le monde des finances. Que s’est-il passé ? Se peut-il qu’ils aient perdu leur talent ?

Une ancienne responsable de Goldman Sachs interviewée explique simplement qu’il y a une dizaine d’années encore, la structure juridique de Goldman Sachs était faite de telle façon que l’ensemble des associés pouvaient être impactés par les décisions prises, et risquaient potentiellement de graves ennuis en cas de pratiques douteuses. Aujourd’hui, la responsabilité juridique des associés est diluée sur l’ensemble des actionnaires et les risques de poursuite encourus par chacun sont perçus comme nuls.

En conclusion, plus personne ne se sent responsable des décisions qui sont prises au sein de la banque et de leurs conséquences…. Et il semblerait que cette perte de responsabilité ait entrainé une perte de sens, de repères, comme si le talent n’était plus utilisé à bon escient, dans la bonne direction. Dans ce cadre, seul prévaut l’intérêt individuel et immédiat !

A en croire cette illustration, il semblerait que le talent soit fortement lié à la notion de responsabilité ! Autrement dit, pour être capable de donner le meilleur de soi-même et mettre tout son talent à contribution de l’entreprise de façon positive, il est important de se sentir responsable de ses actions et de leurs impacts sur l’entreprise, sur ses clients et sur sa propre équipe. Sans quoi on risque de faire face à de nombreux écueils :

  1. Simplement venir « cachetonner » plutôt que de vouloir apporter une réelle contribution à l’édifice collectif, ne trouvant plus de sens à sa propre activité
  2. S’en tenir stricto sensu à ce que l’on nous demande de faire et ne plus faire preuve d’aucune initiative, ne cherchant pas à améliorer ce qui pourrait l’être si cela ne nous concerne pas directement
  3. Abaisser son niveau d’exigence puisque l’on a l’impression que « ça ne changera rien »
  4. Bref, basculer du côté obscur de la Force 🙂

Reste à savoir comment faire en sorte que chacun soit responsabilisé dans le cadre de son activité ! Comment devenir le garant d’une valeur, d’une attitude, d’un comportement ? Comment se sentir impliqué dans ses activités et réaliser en quoi elles pèseront – positivement ou négativement – sur l’entreprise et son écosystème ? Voire même pourquoi pas se sentir investi d’une mission pour l’entreprise ? Mais tout le monde peut-il être responsable de « quelque chose » au sein de l’entreprise ?

Autant de questions auxquelles les dirigeants et managers doivent apporter des réponses dans leur propre intérêt et celui de leur équipe. J’attends donc vos commentaires avec impatience 😉