Bonjour, je m’appelle Simon Delarbre et je suis apprenti en école de commerce. En tant qu’étudiants et jeunes diplômés en phase de recherche d’emploi, nous sommes plus que jamais au contact des politiques de Gestion des Ressources Humaines. Dans ce cadre, les commentaires post-entretiens soulignent fréquemment certaines interrogations : « J’ai réussi le premier entretien avec un manager ! Est-ce que je vais en avoir un autre ? Avec un manager ou avec les RH ? Quel type d’évaluation vont-ils me proposer ? Les Ressources Humaines nous ont envoyé un mail, mais on ne les a pas encore rencontrées, quand est-ce qu’elles interviennent ? ». Finalement, le service RH se chargera des formalités administratives.
Lorsque l’on intègre l’entreprise, on a de grands rêves, on veut évoluer rapidement, on veut être considéré comme un talent puis partir ailleurs pour grandir. Il paraît que c’est mieux de ne pas rester trop longtemps dans une entreprise. Ne vous inquiétez pas, on aime le changement car on pense forcément que l’herbe est plus verte ailleurs. Paradoxalement, alors qu’on envisage de quitter l’entreprise assez rapidement, on veut être considéré comme le futur acteur majeur de l’organisation. Malheureusement au bout de quelques semaines à attendre le grand jour de notre entrée dans un long et merveilleux processus de développement des compétences encadré par la DRH, on s’aperçoit que la fête n’aura pas lieu. Notre manager devient notre premier interlocuteur RH, il nous évalue, nous forme, il nous gère au quotidien. Ce manager est doté d’outils qui lui permettent de valider nos congés, fixer nos objectifs et choisir nos formations. Le service RH, on va le voir lorsque l’on a une question sur notre feuille de salaire ou sur nos congés.
Mais où est passé le glamour tant attendu ? On a dès lors l’impression que nos rêves de mobilité, de VIE, de formation, seront difficiles à exaucer et qu’il va falloir aller les chercher seuls. Les objectifs de notre manager s’opposent aux nôtres. Nous voulons soit changer de service, soit être promus. Notre manager nous veut dans son équipe et surtout, en dessous de lui le plus longtemps possible. De toute façon, c’est la crise et on se dit que c’est déjà pas mal d’avoir un travail, on n’évoluera plus tard.
Ce constat met en exergue deux problématiques RH majeures : jusqu’où décentraliser la gestion des processus RH ? Comment les RH se positionnent-elles dans un système décentralisé ?
Durant mes études, j’ai eu l’occasion de lire le fameux ouvrage de Jean-Marie Peretti, « Tous DRH », où celui-ci met en lumière une perte de souveraineté de la fonction RH au sein de son périmètre d’action au profit de la fonction managériale se voyant endosser de nouvelles responsabilités. Face à ce nouveau paradigme, la Direction des Ressources Humaines doit se repositionner et progressivement s’affirmer comme un acteur stratégique en revêtant le rôle de développeur du capital humain… et c’est bien là que le bât blesse !
Nous, membres de la « génération Y », sommes de plus en plus exigeants mais aussi de plus en plus désœuvrés. Avec la démocratisation de l’information, nos managers ne peuvent plus légitimer leur autorité sur la seule détention de l’information. Les managers doivent apprendre à nous motiver, nous donner une vision et ainsi devenir de meilleurs gestionnaires RH. Cependant, plus les managers sont conscients de l’importance de la dimension humaine de leur travail moins ils veulent s’en séparer. Dès lors, une Guerre Froide émerge entre l’encadrant et l’encadré où l’impuissance de la DRH vaut bien celle de l’Europe en d’autres temps. Le pouvoir des gestionnaires d’équipes doit rencontrer une résistance dont les intérêts dépassent les frontières d’un seul service. Après une longue phase généralisée de décentralisation des Ressources Humaines vers les managers, l’âge d’or de cette fonction doit arriver et tout le monde en ressent le besoin, avec au premier rang, les jeunes talents de demain.
Votre analyse de la situation des jeunes entreprise est intéressante. Je partage votre point de vue, et il est vrai que les jeunes de la génération Y rêvent beaucoup de mobilité en arrivant sur le marché du travail. Marché qui se révèle en définitive beaucoup moins flexible que ce qu’on leur a fait croire durant leurs études supérieures.
Combien de jeunes se retrouvent finalement à rester pendant des années dans la même entreprise alors qu’ils s’étaient promis de varier les expériences en arrivant sur le marché du travail ?
Je vous invite à visiter le site http://www.la-rupture-conventionnelle.fr qui présente des articles et des interviews d’avocats à propos de ce mode de rupture du contrat de travail. Il est important de rappeler aux salariés que la rupture conventionnelle est une bonne solution pour ceux qui souhaitent se reconvertir professionnellement.
Un exemple d’article qui pourrait vous intéresser à propos de la rupture pour devenir entrepreneur :
http://www.la-rupture-conventionnelle.fr/devenir-entrepreneur
Cordialement.