1+1=3… mais pas toujours !

Dans tous les séminaires managériaux, il n’est pas rare d’entendre l’expression consacrée « 1+1=3 ».

Cette expression a été fortement utilisée, voire presque usée, en pleine vague du Knowledge Management au début de ce troisième millénaire. Mais que signifie-t-elle vraiment ?

En deux mots, cette expression représente la cible à atteindre de tout bon manager : faire que la valeur du collectif soit supérieure à la simple somme de ses individualités ! Cela présente deux vertus :

  • Permettre à chaque personne d’être « aspirée » par la dynamique de succès du collectif et être ainsi plus performante que ce qu’elle n’aurait pu imaginer ;
  • Permettre au collectif de livrer tout son potentiel et ainsi contribuer pleinement à la performance de l’entreprise.

Pour faire de cette expression une réalité, les entreprises mettent en œuvre différents dispositifs, de façon plus ou moins réussie : coaching d’équipe, team-building, formation aux outils clés du management, déploiement de systèmes d’information toujours plus sophistiqués, etc.

Cette expression est illustrée tous les jours dans des domaines artistiques ou sportifs : un film ou une pièce de théâtre où « l’alchimie » des acteurs est palpable et se transforme en grand succès populaire. Il suffit de se ramener aux belles heures des comédies populaires comme Le corniaud ou La Chêvre pour s’en convaincre. Le dernier exemple en date étant Bienvenue chez les Ch’tis, dont le scénario et la réalisation sont très ordinaires mais où la complicité des deux acteurs principaux fait le reste. On pourrait ici dire que « 1+1=20 millions de spectateurs ».

Une équipe sportive si bien organisée qu’elle tient le haut du classement pendant des années, et révèle chaque année de nouveaux talents. L’Olympique Lyonnais a constitué pendant huit années consécutives un formidable exemple. Ces exemples nous permettent d’illustrer simplement ce fameux concept managérial. Mais la vie de tous les jours nous montre également que l’expression inverse, « 1+1=1,5 », peut être tout aussi vraie !

L’équipe de basket-ball américain de Miami a voulu cet été ce qu’on appelle en Amérique une « dream team », en réunissant dans la même équipe trois des derniers meilleurs joueurs en activité. Résultat de courses : l’équipe obtient des résultats assez décevants et, individuellement, chaque joueur est en-dessous de ce qu’il produisait dans ses précédentes équipes.

Cela montre qu’il ne suffit pas de cumuler des talents au sein d’une même équipe pour que le succès soit au rendez-vous ! Il faut encore que la « mayonnaise » prenne…. Mais y’a-t-il des clés, des recettes permettant à des talents de se potentialiser les uns les autres ?

J’attends vos retours et commentaires sur la question, et je prépare en attendant un post sur les quelques bonnes vieilles recettes qui fonctionnent toujours 😉